Page:Fleischmann - Le Rival de Sherlock Holmes.djvu/79

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pas à vous dire franchement mon but. Mes deux milliards constituent une infériorité à l’égard des autres membres du Trust possesseurs de fortunes plus élevées. Je cherchais mille moyens de les augmenter, mais on n’est plus heureux à notre âge.

Sur ces entrefaites se présenta l’affaire des mines. Je compris aussitôt de quelle importance elle était et quelle source d’énormes bénéfices pouvait en découler pour l’acquéreur. Je m’ingéniai à découvrir le moyen propre à en empêcher l’achat par le Standard Trust. Je m’opposai de toutes mes forces à la réalisation de l’affaire. Mes collègues passèrent outre et décidèrent l’acquisition des mines. Alors je recourus au moyen des lettres anonymes, persuadé que la peur ferait ce que seul je n’avais pu accomplir et me permettrait de prendre pour moi ce que le Standard Trust voulait pour lui. Voilà l’exacte vérité.

— Le plan était habile, dit Hopkins, et digne d’être appliqué en d’autres circonstances. Je le soupçonnais sans en être certain. Ce que vous me dites dissipe mes derniers doutes.

— Et maintenant, demanda M. Mortimer, que faire ? que vais-je devenir ?

— Donnez-moi votre parole d’honneur de renoncer à vos projets, dit mon ami.

— Je vous la donne.