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Page:Fleischmann - Le Rival de Sherlock Holmes.djvu/99

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glissa la bague d’or aux doigts raidis. Cette fois encore, la bague se trouva trop large pour les doigts du vivant comme pour les doigts du mort.

Cette constatation faite, mon ami demanda aux gardiens de relâcher Braddford et tous nous sortîmes profondément impressionnés de cette obscure cellule où rugissait la folie de celui qui était qualifié dans les journaux de Trafalgar-City : « le monstre de Tom-Camp. »

— C’est à croire à un châtiment divin ! dis-je à Hopkins en gagnant avec lui la campagne.

— N’est pas athée qui veut, me répliqua-t-il d’un ton sentencieux qu’il affectait volontiers. Et il ajouta presque aussitôt :

— Hâtons-nous. Le temps nous presse. Il nous faut la solution ce soir. Brûlons nos vaisseaux. Cet homme doit aller dans un asile d’aliénés. Il y a de la cruauté à laisser là un innocent.

— Innocent ! m’écriai-je, vous le croyez donc innocent, Hopkins ?

— Mais certainement, cher ami.

— Et pourquoi ?

— J’espère vous le dire, ce soir. Hâtons le pas.

— Où allons-nous ?

— Au cimetière.

— Au cimetière, Hopkins ?