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Page:Fleischmann - Le Rival de Sherlock Holmes.djvu/100

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— Oui. Il le faut.

— Le faut-il vraiment ?

— Quoi donc, Sanfield ? Auriez-vous peur ?

Je me raidis, blessé de la supposition.

— Non, Hopkins. Marchons.

— À la bonne heure. Je vous retrouve.

Et nous accélérâmes le pas.

Je l’ai dit déjà : le cimetière de Trafalgar-City se trouvait à quelques milles de la marnière de Tom-Camp, à un quart d’heure de marche environ.

Nous l’atteignîmes bientôt et le remplaçant de Joë Braddford vint nous ouvrir la grille du champ funèbre.

— Enterre-t-on beaucoup ici ? demanda Hopkins à l’homme qui nous regardait un peu surpris.

— Oh ! non, gentleman. Ceci c’est le vieux cimetière. On n’y enterre plus guère depuis que le nouveau cimetière est achevé. C’est pourquoi deux hommes suffisent ici.

— Deux hommes, ah ! en vérité ?

— Oui, il y avait, il y a quelques jours encore, Joë Braddford et Jim Rackson, mais depuis l’assassinat, je suis seul ici.

Tout en causant, Hopkins s’était engagé dans l’allée centrale du cimetière, regardant les tombes anciennes ruinées par le vent, les neiges, les pluies. Ce n’étaient, dans les hautes herbes