Page:Fleischmann - Le Roi de Rome et les femmes, 1910.djvu/100

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toujours le mieux et le plus utile qu’il désire atteindre, tandis que l’autre peut être l’agent aveugle d’un méchant ou d’un insensé ».

On se rappelle que j’ai rendu compte, dans le récit de la campagne de 1813, d’une conversation à Düben avec Napoléon sur le même sujet ; mais la conclusion était opposée. Je fus confondu de voir ce jeune homme occupé de questions si élevées, et je trouvais quelque chose de surnaturel à ce qui se passait, car je n’avais pas dit un mot de cette conversation au prince.

Le duc de Reichstadt, ayant été nommé lieutenant-colonel du régiment de Giulay, se livra avec ardeur au commandement du bataillon qui lui était confié. À cinq heures du matin, il était à l’exercice. Cela n’empêchait pas le travail du soir, qu’il continuait comme autrefois, et qu’il poussait jusque bien avant dans la nuit. J’allai le voir exercer. Il s’en acquittait bien. Cette activité, trop grande pour l’état de ses forces, pour une poitrine faible, pour un tempérament en travail et achevant de se développer, soumis à l’action maligne d’une humeur qu’il avait reçue de son père, fit naître la maladie dont un an après il est mort. Une extinction de voix, accompagnée de fièvre, survint. Le duc de Reichstadt fut forcé, pendant quinze jours, de suspendre les manœuvres et de vivre dans la retraite ; avertissement de la