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IV

« La légende était jolie et c’est dommage qu’elle ne fut pas vraie. » Elle est vraie. Demeure à en examiner un point de prime abord pénible : le duc de Reichstadt a-t-il trahi sa cousine et livré ses lettres à l’Empereur d’Autriche ? Il faut se rappeler que ce dernier conseil lui avait été donné par Prokesch, et que Prokesch est, auprès de ce jeune Français prisonnier, un soldat, quoique ami, un Autrichien, quoique confident.

Le duc a dénoncé la tentative de Napoléone, c’est là un fait acquis, certain, incontestable. Mais dans quelles conditions s’est faite cette dénonciation, et lui mérite-t-elle le blâme, d’autant plus vif, d’autant plus énergique, que, fils de Napoléon, il l’exerce contre une Napoléonide ?

La première fois que la comtesse parvient à joindre son cousin, elle est surprise par le baron d’Obenaus. Le duc cependant n’en parle pas à