Page:Fleischmann - Le Roi de Rome et les femmes, 1910.djvu/144

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Prokesch, à Prokesch le seul confident de sa vie prisonnière. Il garde le secret et l’inquiétude de cette rencontre. Arrive la lettre du 17 novembre. Elle le jette dans un désarroi profond. Peut-il demeurer insensible à l’évocation qui lui est faite des tortures et des angoisses de son père cloué par les oligarques sur le roc africain ? À ce cri d’un noble cœur, qui le convoque à l’héroïque aventure qui le sauvera de lui-même et sauvera le fils de l’Empereur, peut-il fermer l’oreille sans qu’il l’entende bourdonner au fond de lui-même dans le tumulte fiévreux de son cerveau ? Non, sans doute, et l’angoisse et le trouble où le trouve Prokesch en témoignent clairement. Cela n’échappe pas au chevalier. Il en demande les raisons, et le jeune homme – il n’a pas vingt ans, qu’on