difficile de rétablir les faits que le correspondant du Temps a étrangement défigurés.
Le duc de Reichstadt a joui de toutes les apparences d’une santé parfaite jusqu’à sa quinzième année. C’est alors qu’une croissance extraordinaire a été accompagnée de symptômes alarmants pour sa poitrine. Un traitement éclairé et les soins les plus rigoureux parvinrent à l’écarter des risques instantanés d’une phtisie du larynx.
La cause immédiate du développement du mal auquel le duc vient de succomber semble pouvoir être attribuée à un refroidissement dont il a été saisi au mois de janvier dernier, à la chasse. Une fièvre s’est déclarée et elle ne l’a plus quitté. Sa longue maladie et sa mort ont été accompagnées de tous les symptômes de la phtisie.
Telle est la courte histoire de la fin prématurée du duc de Reichstadt. Tout ce que rapporte le correspondant du Temps est du roman. Pour constater le fait, il pourra me suffire de relever quelques circonstances que j’ai trouvées consignées dans la prétendue lettre de Vienne.
Le correspondant assure que « naturellement mélancolique et rêveur, le duc de Reichstadt s’est livré avec passion aux études abstraites et surtout à la composition musicale, dont il a su approfondir tous les secrets et les plus savantes combinaisons ». Le duc n’était ni mélancolique ni