Page:Fleischmann - Le Roi de Rome et les femmes, 1910.djvu/214

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tendre et pitoyable, « l’abonné » de Vienne était mal venu à demander de superflues rectifications. En certains points de sa lettre, il avait pleinement raison cependant, et on pourra s’en convaincre en les confrontant avec le procès-verbal d’autopsie du duc, auquel nous aurons à recourir quelquefois. C’est le motif pour lequel nous donnons ici intégralement cette pièce :

PROCÈS-VERBAL DE L’AUTOPSIE DU CADAVRE DE SON ALTESSE
LE DUC DE REICHSTADT.

« Dans la section du cadavre de Son Altesse le duc de Reichstadt, laquelle a eu lieu à Schoënbrunn le 23 juillet 1832[1]les soussignés ont vu et constaté ce qui suit :

  1. Il est des dates enveloppées de quelque chose de fatidique et de lugubre. Le duc de Reichstadt mourut le 22 juillet 1832, et ce fut le 22 juillet 1818, qu’il perdit le nom de son père. À cette date, en effet, son grand-père signa les lettres patentes qui lui enlevèrent le titre de Roi de Rome et le reconnurent comme issu « de père inconnu ». Voici cette pièce, capitale pour la biographie du fils de Napoléon. On y remarquera que le nom de l’Empereur n’y fut point prononcé :

    Patente Impériale concernant S. A. le duc de Reichstadt

     « Nous, François, par la grâce de Dieu, Empereur d’Autriche, Roi de Jérusalem, de Hongrie, de Bohême,