ce que peut être la « bigoterie » (le mot est de Méneval) sur le trône. Ici point de plaisirs, point de lectures : le cloître. Des bals, ce qu’il faut en donner pour faire croire qu’il est un palais dans Vienne ; au reste, la prison. Deux impératrices ont laissé la vie à ce régime-là. « Cet empereur sans maîtresses, est terrible pour ses épouses, il les tue à la peine[1]. » S’il en est ainsi pour les femmes, il en est pis encore pour les enfants, surtout les filles. De l’éducation des archiduchesses d’Autriche sous ce règne, Méneval a laissé un tableau dont nul n’a contesté la vérité. Ces archiduchesses ont une éducation moyenâgeuse faite « comme pour étouffer en elles les passions dont leurs lèvres charnues semblent accuser le germe[2] ». Elle fait comprendre pourquoi celui qui l’ordonne, et y soumet inflexiblement les enfants de sa race, échappe à l’accusation infamante au pilori de laquelle on cloue Metternich, seul. C’est intégralement qu’il importe de citer ce témoignage de Méneval :
Les précautions les plus minutieuses étaient prises