Page:Fleischmann - Le Roi de Rome et les femmes, 1910.djvu/261

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Telle est la valeur de sa critique, et ainsi la dupe amène et mène la dupe.

Cela demeure sans inconvénient aucun, quand on reste dans le domaine du roman, tel Frédéric Soulié. Pour sa nouvelle Sans nom, il s’inspire incontestablement de Franc-Lecomte. Comme lui il représente le duc de Reichstadt amoureux de la fille d’un ex-capitaine, mais d’avoir commis une injustice à son égard le prince est à ce point affecté, qu’il meurt. Quant à l’amante qui, jusqu’alors n’avait cru posséder la tendresse que d’un simple officier, elle n’apprend son titre véritable qu’en assistant aux funérailles du cher disparu.

Il se trouva néanmoins des gens pour prendre cela au sérieux. « Nous avons fait les recherches les plus scrupuleuses pour nous assurer si cette histoire était vraie, confessait avec importance le comte de Suzor, et nous sommes forcé d’avouer que nous n’avons recueilli aucun fait qui puisse nous engager à ajouter foi à ce récit, que nous sommes dès lors autorisé à considérer comme un roman dont la féconde et brillante imagination de l’auteur a fait tous les frais[1]. » Il en avait douté, cet historien !

  1. Comte P. de Suzor, Napoléon II, duc de Reichstadt... ; déjà cit., p. 231.