Page:Fleischmann - Le Roi de Rome et les femmes, 1910.djvu/260

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de l’auteur : elle est assez brillante pour ne point lui en contester le mérite.

J.-M. Chopin dédaigne ces balivernes. J.-M. Chopin veut des documents. J.-M. Chopin en publie, et ils sont de poids : un lot de lettres d’amour du duc de Reichstadt à sa cousine l’archiduchesse Frédérique-Sophie. Où J.-M. Chopin s’est-il procuré ces pièces capitales ? J.-M. Chopin en garde le secret. Ne le lui arrachons pas. Qui a douté un seul instant que J.-M. Chopin ne soit un plaisantin ou un jobard ? S’est-il laissé prendre à l’offre d’un faussaire doublé d’un sot ? A-t-il été l’un et l’autre ? À quoi bon le chercher ? Ce qu’il a publié crie au faux, hurle à l’apocryphe. Il en est cependant qui s’y sont laissé prendre, témoin le nommé Guy, lequel se déclare de l’Hérault.

Ce livre de Guy de l’Hérault a paru trois ans après celui de J.-M. Chopin, en 1853. Sa valeur est nulle, car, outre qu’il croit aux apocryphes précités, il ne fait que démarquer Barthélemy, Méneval, Bausset et Gourgaud, quand il n’en imprime pas dix pages d’un seul coup. Il a même fait mieux que de citer J.-M. Chopin comme une autorité : il a cru à l’authenticité du Manuscrit venu de Sainte-Hélène, qui est à Napoléon ce qu’une moderne tiare est à Saïtapharnès, et il le publie comme le testament politique de l’Empereur !