Et cette même année, le bilan dramatique de ce sujet d’actualité, se complète par un Duc de Reichstadt, en deux actes mêlés de couplets, que commettent M. Jacques Arago et, – qu’on nous le pardonne, – M. Louis Lurine.
La présidence de Louis-Napoléon ramène le mélancolique héros à la scène. Pour rendre le drame pathétique et arracher des larmes aux spectateurs bienveillants, ne suffit-il pas de voir les amours du duc contrariées et de l’entendre mêler, aux plaintes de sa déchirante agonie, le nom de la maîtresse perdue et du Père mort à Sainte-Hélène ? Aucun dramaturge n’y manque et voilà de belles séries de représentations assurées. C’est d’abord, le 13 juin 1850, à l’Ambigu, Le Roi de Rome, drame en cinq actes, par Charles Desnoyer et Léon Beauvallet, où pendant quelques semaines court Paris. Ce succès donne le ton de celui des reprises des drames de 1832 qu’on ressuscite çà et là, dans les faubourgs, à travers les départements. Pour le retrouver il faut attendre cette soirée du 10 janvier 1899 où, au Nouveau-Théâtre, MM. Pouvillon et Armand d’Artois, font jouer Le Roi de Rome, pièce en cinq actes et un prologue, où, M. de Max dresse l’image même du Fils de l’Homme sur l’horizon fumeux des batailles de l’Empire. Pour la première fois l’aventure Camerata est mise sur la scène d’après le