Page:Fleischmann - Le Roi de Rome et les femmes, 1910.djvu/370

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m’avez dit vous-même que vous m’approuviez de penser ainsi.|90}}
{{taille|J’ai eu hier une joie bien pure et j’ai besoin de vous la redire. J’étais dans la campagne, galopant à toute vitesse de mon cheval[sic]. Le pauvre animal était tout baigné de sueur. Je descends près d’une petite ferme, à un quart de mille du village de S... Un jardin bien soigné entourait l’habitation ; j’attache ma monture en dehors et j’entre pour demander quelques rafraîchissements. Je traverse la première salle sans rencontrer personne... Une porte était entr’ouverte : j’entre avec précaution, dominé par je ne sais quel sentiment : mon premier regard rencontre une jeune femme couronnant un buste de fleurs : c’était l’ange qui veille sur ma destinée, souriant à l’image de mon père. Un bruit de chevaux me fit ressouvenir que les gens de ma suite allaient nous surprendre. Je n’eus que le temps de fléchir le genou devant l’image auguste et de baiser une main généreuse. Je m’élançai à cheval avant qu’aucun regard fut venu profaner le sanctuaire