Page:Fleischmann - Le Roi de Rome et les femmes, 1910.djvu/383

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envahie par les armées des rois étrangers qui s’en seraient partagés[sic] les provinces. Dans cette crise difficile, elle a tourné ses regards vers Votre Majesté pour remettre entre ses mains sa destinée et le soin de son bonheur. Exempte d’ambition, indépendante, heureuse dans sa vie privée, et au sein de sa famille, et surtout libre de l’énorme poids de la couronne, Votre Majesté, voyant la patrie en danger, n’a pas hésité à faire le sacrifice de sa félicité pour préserver la France des maux qui la menaçaient : la paix, cette source infaillible de la prospérité de toutes les nations, était le premier besoin de la France, et Votre Majesté, dans cette grave circonstance a su la maintenir avec honneur.|90}}
Mais si, malgré les soins de Votre Majesté pour le maintien de la paix, une injuste agression du dehors la forçait à la guerre, alors la France entière se lèverait toute armée comme par enchantement ; et conduite à la gloire par le héros de Jemmapes et de Valmy, tomberait sur ses ennemis comme la foudre, et ne laisserait chez eux que des traces sanglantes de leur affront.
C’est dans ces sentiments, sire, que je ne cesse de former les vœux les plus ardents pour le bonheur de la France et la perpétuité du règne de votre dynastie, et que j’ai l’honneur d’être,
Sire, de Votre Majesté,
   le très affectionné,

François-Napoléon.

{{c|{{sm|Se vend chez Garson, éditeur, rue des Boucheries-Saint-Germain, n° 57, à Paris<ref> Il existe de cette lettre plusieurs éditions, notamment une de Bordeaux, imprimerie Peletingeas, et une