Page:Fleischmann - Le Roi de Rome et les femmes, 1910.djvu/83

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L’attraction s’exerce sur les hommes, et, à cet égard, une phrase de Prokesch est curieuse à retenir. C’est lors de sa première rencontre avec le duc. « J’eus, confesse-t-il, un pressentiment pareil à celui dont est saisi l’adolescent à qui il arrive de rencontrer pour la première fois la jeune fille à qui il donnera son cœur[1]. » Et pourtant Prokesch est un homme, Prokesch est un soldat. Il a vécu dans des milieux ennemis de la sentimentalité, et telle est la puissance de la hantise qu’il y cède dès le premier instant. Quelle femme y demeurerait rebelle ? Celles de la cour « lui témoignaient une bienveillance particulière ; on peut dire qu’il la méritait par sa courtoisie et sa distinction[2] ».

  1. Comte de Prokesch-Osten, Mes relations avec le duc de Reischstadt... ; déjà cit., p. 7.
  2. Henri Welschinger, Le Roi de Rome... ; déjà cit., p. 398.