Cette bienveillance, on ne semble la lui accorder qu’en raison même de ses qualités polies. Le même historien y insiste : « Lui-même, par son extérieur charmant, sa distinction et sa grâce parfaites était fort capable d’exciter des passions[1]. » N’est-ce point s’abuser sur les motifs d’un intérêt qui relève d’un ordre moins extérieur ? « Ce pauvre jeune homme », dit, en parlant de lui, la princesse Mélanie de Metternich, la troisième femme du chancelier. Le mot n’est pas à rejeter. Il contient le principe de l’intérêt que peut inspirer le prisonnier, et prend une autre signification que le « mein theures Sœhnchen, mon enfant chéri », par lequel l’impératrice Caroline-Auguste désigne le captif[2]. Il indique que la pitié est la base de tout sentiment féminin à son égard. Elles ont commencé par le plaindre, en grandes dames de cour conquises à la mélancolie de son sourire, et, commencer par plaindre, dans ces conditions, n’est-ce point pour finir en aimant ? Du degré de cet amour nous