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Page:Flers - L’Habit vert, 1913.djvu/187

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pu faire Attila, si, au lieu de n’être qu’un guerrier redoutable, il eut été en outre un parfait homme du monde ?

« Il reparaît au temps de la Renaissance, avec les lettres et les arts, la grâce et l’infidélité. Il reçoit le coup de soleil du dix-septième siècle, le coup de poudre du dix-huitième, pour atteindre enfin le maximum de sa forme dans la société moderne qui le porte, si j’ose ainsi parler, comme une orchidée à sa boutonnière. Pardonnez-moi ce trait d’observation dont la justesse m’a charmé !

« L’homme du monde ne fréquente que peu de gens et peu d’idées. C’est sa faiblesse aux yeux de certains, aux miens, c’est son honneur. Brummel disait que l’homme parfaitement bien habillé est celui dont nul ne peut remarquer qu’il est bien habillé. De même, l’homme parfaitement spirituel est à mes yeux celui dont personne ne peut apercevoir qu’il est spirituel. Tel a été l’idéal où j’ai sans cesse tâché d’atteindre. Y ai-je réussi ?

Applaudissements.