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Page:Flers - L’Habit vert, 1913.djvu/64

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PARMELINE

Votre voix… votre accent…

LA DUCHESSE

Mais je n’ai plus d’accent !…

PARMELINE

Presque plus ; mais, toutes les fois que vous vous trouvez en présence d’un homme que vous allez aimer, il revient, cet accent, il grandit, il devient prodigieux, vous passez insensiblement du français à l’anglais et de l’anglais à une sorte de dialecte inarticulé qui est chez vous le langage de la passion naissante.

LA DUCHESSE

Est-ce possible ?

PARMELINE

Oh ! je l’ai entendu trop de fois, j’en ai trop souffert. Je ne veux plus en être la cause et désormais, je vous jure que j’aimerais mieux être roué vif, j’aimerais mieux être joué à l’Opéra que de vous présenter qui que ce soit.

LA DUCHESSE

N’ayez plus de la panique. Tout cela est envolé, emballé… Mon âme n’aura plus de la