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Page:Flers - L’Habit vert, 1913.djvu/66

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Scène IX

LA DUCHESSE, puis HUBERT de LATOUR-LATOUR, puis PARMELINE
LA DUCHESSE, pousse un long soupir.

Oui, il faut que je projette en moi de l’oubli et que je m’évapore dans la musique.

Elle prend la poésie de Saint-Gobain et, d’un air inspiré, la relit.

« Ah ! donne-moi tes lèvres !… Bis.
Ah ! ne comprends-tu pas ?…
Eh bien ! ne comprends pas,
Mais donne-moi tes lèvres !…
Donne-les moi ! »

Avec âme.

C’est confortable, l’amour !… Voyons…

Elle se met au piano et commence à chercher une mélodie qui s’adapte à ces paroles dont elle répète plusieurs fois chaque vers en s’accompagnant au piano et en chantonnant.

   
« Ah ! donne-moi tes lèvres !…
Ah ! donne-moi tes lèvres !… »

Successivement elle essaie les paroles sur un rythme de gigue, sur un boléro et sur une valse lente.

J’aimerais quelque chose d’un peu plus chaud. Non, je ne suis pas inspirationnée…

Elle joue de nouveau mais sans chanter. Michel introduit le comte Hubert de Latour-Latour qui lui remet sa carte en