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Page:Flers - L’Habit vert, 1913.djvu/67

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disant : « Pour M. Parlemine. » La duchesse, assise au piano, lui tourne le dos. — Michel sort. — Hubert salue la duchesse qui ne le voit pas, puis s’assied et écoute la musique avec plaisir.
LA DUCHESSE, cessant de jouer.

Ah ! il faut que je me pénètre avec les paroles.

Elle relit d’une voix passionnée.

« Ah ! donne-moi tes lèvres !…
Ah ! donne-moi tes lèvres !…

Hubert est fort surpris.

Ah ! donne-moi tes lèvres !…
Ah ! ne comprends-tu pas ?…
Eh bien ! ne comprends pas,
Mais donne-moi tes lèvres.
Donne-les moi ?… Bis. »

Hubert, stupéfait, puis flatté, se demande, par un geste, si c’est bien à lui que cette phrase s’adresse ; mais, comme la duchesse continue à la répéter, il s’approche vivement d’elle et l’embrasse sur la bouche.
LA DUCHESSE, se lève, indignée, et le gifle.

Oh !

HUBERT

Madame… je…

PARMELINE, entrant et apercevant Hubert.

Ah ! mon compagnon de voyage… Permet-