Aller au contenu

Page:Fleuriot - Mon sillon.djvu/137

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

122
mon sillon.

nageur. Plongés jusqu’au cou dans un océan de difficultés, de soucis, d’inquiétudes, nous avançons péniblement et nous luttons entre tous les courants ; mais notre corps seul est englouti, nos bras divisent vigoureusement l’eau et nous avançons la tête libre et tournée vers le ciel.

Prie pour que ma traversée soit bonne, chère Mélite, embrasse pour moi notre bonne tante et n’oublie pas que dans un ciel chargé, orageux, je te cherche toujours, douce et blanche petite étoile. Écris souvent à

Ton frère et ami
René.

P. S. — Les noisettes, je dois te le dire, n’ont été touchées par aucune baguette magique et ne contiennent pas la plus petite pierre précieuse, mais en croquant leur fruit savoureux comme ma pensée s’envole vers ma sœur perle, ou, si tu l’aimes mieux, vers ma perle de sœur.