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Page:Fleuriot - Mon sillon.djvu/138

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mon sillon.


V


Mélite à René.
Damper.
Mon cher René,

Ta lettre vaut un chaud remercîment et je te l’adresse du fond de mon cœur. Allons, les deux orphelins se remettent à marcher dans la vie bras dessus, bras dessous, ils arriveront à un port quelconque, et si les ports humains restent fermés, il leur restera le port suprême où entrent toujours à pleines voiles les cœurs purs et les volontés droites.

Écris-moi comme cela, cela me fait vivre avec toi, ce qui me distrait, car il n’est pas toujours amusant de vivre avec soi-même. Or, notre bonne tante est si sourde qu’il n’y a pas de conversation possible entre nous. Et je n’ai pas, tu le sais bien, d’autre société que la sienne.