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Page:Fleuriot - Mon sillon.djvu/139

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mon sillon.

Il y a bien madame Després, mais il y a tant de monde chez les Després que ma timide personne s’y présente le moins souvent possible. Comme toi, j’aime beaucoup madame Després et je trouve que son intérieur forme un tableau charmant, mais je ne puis m’empêcher de me sentir mal à l’aise quand j’entends ces pas retentissants, ces voix éclatantes d’hommes et que je me vois entourée, moi chétive, de tous ces grands garçons si rieurs, si gais, si bruyants.

Depuis le départ de M. Charles, il y a une forte ombre de tristesse sur le front calme de madame Després. La pauvre femme n’a pas en son fils la confiance que nous avons en notre René, et où il n’y a pas de sécurité, il ne peut y avoir de paix.

Je suis toute surprise du mépris que t’a inspiré ta toilette des dimanches. J’ai brossé avec tant de complaisance ce pauvre chapeau et ce malheureux paletot, et, s’il faut le dire, je te trouvais si bien dessous. C’était, il paraît, une illusion, et je t’engage fortement à ne pas reculer devant un sacrifice nécessaire. Je te trouvais le plus beau des Dampérois après Charles Després qui a toujours été notre type d’élégant ; mais à