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Page:Fleuriot - Mon sillon.djvu/176

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mon sillon.


X


René à Mélite
Paris.

J’ai aujourd’hui à te raconter deux faits bien dissemblables, ma chère Mélite : un bal et une visite au Père-Lachaise. Quelle antithèse, n’est-ce pas ! Parlons du bal d’abord, pour ne pas jeter tout de suite une teinte de deuil sur cette lettre.

C’est dans les salons de M. Brastard que j’ai assisté à ma première fête parisienne. Dans cette foule féminine d’une élégance écrasante, j’ai bientôt retrouvé les trois sœurs plus jolies que jamais dans leur toilette de tulle scintillant : trois étoiles. Je n’ai pu les engager pour la danse. Il faut être passé maître dans l’art de la valse pour oser se lancer dans de pareils tourbillons. Et de la classique contredanse il n’a point du tout été question, ce qui, pourtant,