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Page:Fleuriot - Mon sillon.djvu/238

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mon sillon.

portés. Colomban gémit un peu quand, sur le quai de Damper, il me voit sortir de ma boîte de toile, et, tout en hochant la tête, il me rappelle le temps où il y avait deux bons chevaux de trait dans l’écurie de notre grand-père. Vains regrets ! regrets superflus ! Je me loge maintenant où je peux pour épargner mes jambes et ma toilette. Mais qu’est ce bavardage ? je voulais simplement te demander de m’écrire bien vite. Un mot, tu sais, un mot ou deux pour me tirer d’un travail fatigant d’imagination.

Ta sœur affectionnée,
Mélite.

P. S. — Nous n’avons qu’un défaut, mon cher frère, c’est de trop respecter notre sensibilité réciproque, tu hésites toujours à me dire une chose déplaisante et vice versa. C’est tout le latin que je sais.


XXIV


René à Mélite
Paris.

Je me porte bien, rien n’est changé dans ma situation, ma chère Mélite, mais l’affaire dont je