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Page:Fleuriot - Mon sillon.djvu/240

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mon sillon.

Charles Després est ruiné, du moins ils l’affirmaient, et que M. Brastard est le seul qui ignore ses désastres à la Bourse.

Je suis resté tout étourdi. Je connais Charles, il est parfaitement capable de dissimuler sa situation présente pour en arriver à ses fins. Ce sujet de conversation n’a pas duré longtemps, comme tu le penses, ces messieurs ont causé d’affaires et, pour moi, j’ai patiemment attendu qu’ils quittassent le cabinet particulier les uns après les autres et je me suis représenté devant M. Vincent. J’étais très-ému, je lui ai cependant dit d’un air très-calme que j’avais bien involontairement entendu une partie de sa conversation et que je désirais savoir s’il était vrai que Charles méritât la mauvaise réputation qu’on venait de lui donner.

— On le dit coulé et même fortement compromis dans des affaires véreuses, m’a-t-il répondu d’un air indifférent.

— Mais alors il ne peut épouser mademoiselle Brastard ? me suis-je écrié.

— Ceci regarde M. Brastard, jeune homme, m’a-t-il répondu d’un ton sec.

— Mais, M. Després le trompe sans doute ? »