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Page:Fleuriot - Mon sillon.djvu/318

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mon sillon.

en avant et se découvrit. Elle leva sur lui son tranquille regard, s’inclina à demi, et, se redressant violemment :

— Charles ! cria-t-elle d’une voix vibrante.

Ils tombèrent dans les bras l’un de l’autre.

Charles avait bien dit que, méconnu de tous, il ne pouvait l’être par sa mère.


II


L’arrivée de Charles ne produisit pas à Damper l’effet que produisait autrefois le retour d’un des gars au pays.

— Vous voilà bienheureuse, votre enfant prodigue est revenu, dirent à madame Després quelques bonnes âmes qui savaient que l’amour est plus fort que la justice, et qu’il en est des mères comme du Bon Pasteur de l’Évangile.

Les autres s’abstinrent. Quelque chose de son passé avait transpiré, et féliciter ses parents ou lui-même sur son retour eût semblé une ironie. Contrairement à ce qui arrive dans les petites