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Page:Fleuriot - Mon sillon.djvu/319

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mon sillon.

villes, le lendemain de son arrivée il y en avait qui ignoraient encore son retour à Damper.

Cependant le bruit s’en répandait. Ce soir-là, étant sorti avec son père, il s’aperçut que sur son passage on chuchotait aux portes.

Cette curiosité lui paraissant déplaisante, il quitta brusquement M. Després, que tous les passants arrêtaient, et il entra chez Francis.

Francis était assis à son bureau, dans l’étude qui était devenue un appartement clair et gai, tout transformé. La petite fenêtre à guillotine avait été changée en une fenêtre de grandes proportions. Au dehors, les vieux murs de la cour avaient été abattus et le petit jardin, devenu un riant parterre, n’avait aucune ressemblance avec l’ancien grand carré de choux.

La tonnelle seule existait encore, et en ce moment même son vert manteau était tout constellé de capucines jaunes, veinées de filets pourpres. Le bureau de Francis, un élégant et brillant bureau d’acajou, était placé contre la fenêtre ouverte, et le jeune notaire travaillait, on pouvait le dire, au milieu des fleurs.

— C’est mademoiselle Fanny qui a fait tous ces