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A. — LÉGENDES


Les côtes de la Hague présentent quelques plages, mais presque tout le sol se compose de hauteurs arrondies, séparées par d’étroits vallons et bordées de falaises généralement assez élevées. Le pied de ces falaises est riche en enfoncements, trous ou houles, qui ont eu leurs légendes autrefois. La plupart de ces légendes sont oubliées maintenant. Nous n’en citerons que deux : l’une qui se rattache au trou de Sainte-Colombe, sous Gréville, sur la côte nord ; l’autre au trou Baligan, sous Flamanville, sur la côte ouest.

Le souvenir de la première de ces légendes est même à peu près perdu aujourd’hui. Il m’a été impossible d’en trouver une seule trace lors de ma dernière excursion dans la Hague. Je tiens cette légende de ma mère qui, étant née en 1769, plongeait encore assez avant dans le XVIIIe siècle par ses souvenirs. J’ai perdu ma mère depuis longtemps. C’est dire que le récit suivant n’est pas textuel, mais il est calqué scrupuleusement sur mes souvenirs et sur les localités.