I
SAINTE COLOMBE ET LE PRÊTRE
a caverne ou plutôt le trou de Sainte-Colombe
s’ouvre au milieu d’une rangée
de falaises assez élevées, près d’un affaissement
de terrain par où descend à la mer un
ruisseau encombré de plantes fluviatiles : joncs,
salicaires aux longs thyrses de fleurs roses, eupatoires
aux ombelles lilas, iris aux fleurs jaunes,
menthe odorante, cresson, etc., surgissant pêle-mêle
au milieu des cailloux, qui traverse un vallon
étroit et pittoresque. Le rocher sous lequel se
trouve la caverne est de grès quartzeux et se termine
par une élévation dénudée, semée de cavités
où l’on a vu s’abriter longtemps une famille de
corbeaux que l’on disait séculaires. Cette élévation
s’appelle : La Roche du Câtet. Ce mot Câtet,
Castel, semblerait indiquer un camp romain. Il n’y
a jamais eu là de camp, mais le rocher a pu être
utilisé comme fortification.
En bas, la falaise descend à pic. Le trou Sainte-Colombe forme une fente assez étroite, où peuvent