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Page:Fleury - Marivaux et le Marivaudage, 1881.djvu/339

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Scène II

MADAME LÉPINE, LE CHEVALIER, LA RAMÉE, MADAME LA THIBAUDIÈRE, CATHOS, suivante.


MADAME LA THIBAUDIÈRE

Je vous cherchais, Madame Lépine, pour vous emmener avec moi. Mais vous avez compagnie, et je ne veux point vous déranger.

Tous les acteurs se saluent.

LE CHEVALIER

Déranger, Madame ? Quant à moi, je ne sache rien qui m'arrange tant que le plaisir de vous voir.

MADAME LA THIBAUDIÈRE

Cela est fort galant, Monsieur, mais vous pouvez avoir quelque chose à vous dire ; je suis pressée, et je crois devoir vous laisser en liberté. Adieu, Madame Lépine : je ne serai pas longtemps absente, et nous nous reverrons bientôt.

La Ramée salue Cathos avec affectation.


Scène III

LE CHEVALIER, MADAME LÉPINE, LA RAMÉE


LE CHEVALIER

Oh ! oui, Madame Lépine : à vue de pays, nous viendrons à bout de cette femme-là. Elle a des façons qui nous le promettent, et je prévois que nous la subjuguerons, en la flattant d'avoir de bons airs.

MADAME LÉPINE

Je n'en doute pas, moi qui la connais.

LE CHEVALIER, tirant une lettre.

Elle me paraît faite pour la lettre que je lui ai écrite, en supposant que je ne la visse pas chez vous, et qu'elle ne refusera pas de prendre de votre main.

MADAME LÉPIINE la reçoit.

Oui, mais elle va revenir, et je ne veux pas qu'elle vous retrouve. Laissez-moi seulement La Ramée, que je vais instruire de ce qu'il est bon que vous sachiez. Il ira vous rejoindre, et vous reviendrez ensemble.

LE CHEVALIER

Soit. (À La Ramée.) Je vais donc t'attendre chez moi.

LA RAMÉE

Oui, Monsieur.

MADAME LÉPINE, rappelant le Chevalier.

Chevalier, un mot. Souvenez-