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chiste pour écrire aux soldats comment ils peuvent servir sa cause.

C’est presque en tremblant que nous copions les lignes qui vont suivre. Le sens en est effroyable. Jamais l’excitation à tous les crimes n’a été formulée avec une netteté plus brutale. Ces lignes sont extraites d’une brochure de seize pages imprimée en 1882 dans un atelier mystérieux. Elle ne porte ni signature d’auteur ni nom d’imprimeur. Le chapitre où la théorie s’y combine avec la pratique est intitulé : « Moyens à employer par les soldats décidés à aider la Révolution, quel que soit leur nombre. »

1o À la première nouvelle de l’insurrection, chaque soldat révolutionnaire devra incendier la caserne où il se trouvera ; pour cela il se dirigera vers les points où seront accumulés les bois, les pailles et les fourrages. Dans tous les cas il devra mettre le feu aux paillasses en ayant préalablement le soin d’en vider une pour donner plus de prise à l’incendie.

Pour mettre le feu, il pourra se servir d’un mélange de pétrole et d’alcool, de pétrole seulement ou même d’une simple allumette selon le cas.

Dès que le feu aura commencé à prendre, il faudra éventrer quelques tuyaux de gaz dans les corridors et dans les chambres.

2o Au milieu de la confusion qui se produira nécessairement dès que l’incendie se sera propagé, il faudra pousser à la révolte et frapper impitoyablement les officiers jusqu’à ce qu’il n’en reste plus un seul debout.

3o Les soldats devront alors sortir de leurs casernes embrasées et se joindre au peuple en emportant leurs