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fusils et des munitions pour aider les ouvriers insurgés à écraser les forces policières.

La préfecture et tous les postes de police devront être incendiés immédiatement, ainsi que tous les édifices où pourraient se rallier des forces gouvernementales.

4o Outre le pétrole seul, qui a le défaut de ne pas s’enflammer instantanément, le mélange par moitié de pétrole et d’alcool est préférable, et l’éventrement des tuyaux de gaz, on peut se servir aussi d’une préparation qui s’enflamme d’elle-même après qu’elle a été répandue sur une matière inflammable. Cette préparation qui peut être versée secrètement se compose de sulfure de carbone ou d’essence de pétrole saturé, de phosphore blanc. Le phosphore se dissout à froid.

5o Dans les cas où on n’aura sous la main aucune des substances indiquées, on devra se contenter d’éventrer les tuyaux de gaz et de mettre le feu avec une allumette.

6o En mettant séparément dans deux bouteilles de l’essence de thérébentine et de l’acide sulfurique non éventé, et en attachant ensuite les deux bouteilles l’une contre l’autre, on n’a qu’à lancer le paquet contre un corps dur pour obtenir un embrasement immédiat produit par le mélange des deux liquides à l’instant même ou les deux bouteilles sont brisées.

Cet engin peut être employé non seulement pour incendier, mais encore contre les troupes qui marcheraient contre le peuple ; il suffirait de le lancer sur elles pour les couvrir d’éclaboussures de feu.

7o Des bouteilles épaisses entourées de linge ou de papier, pour les empêcher de se briser en tombant sur le sol, et remplies de poudre ordinaire et de plomb de chasse forment des bombes très efficaces pour la bataille des rues. Lancées après qu’on a mis le feu à la mèche dont elles doivent être pourvues, elles peuvent mettre promptement hors de combat des escouades entières