Page:Flora Tristan - Peregrinations d une paria, 1838, I.djvu/19

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témoignage, auquel foi n’est ajoutée que lorsque les auteurs de l’époque le confirment. On ne peut guère supposer non plus que le perfectionnement ait été l’objet dominant de leurs pensées. On voit qu’ils ont voulu faire parler d’eux, en fournissant pâture à la curiosité, apparaître aux yeux de la postérité autres qu’ils n’étaient à ceux de leurs contemporains, et qu’ils ont écrit dans un but personnel. Des dépositions reçues par une génération qui n’y est plus intéressée peuvent bien lui offrir la peinture des mœurs de ses ancêtres, mais ne sauraient avoir qu’une faible influence sur les siennes. En effet, c’est en général l’opinion de nos contemporains qui nous sert de frein, et non celle que pourra concevoir de nous la postérité ; les âmes d’élite seules ambitionnent ses suffrages ; les masses y sont indifférentes.

De nos jours, les coryphées font en