Page:Flora Tristan - Peregrinations d une paria, 1838, I.djvu/190

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verriez le doigt de Dieu dans ce grand évènement.

David. — Dieu est pour les gros bataillons. Dieu abandonne les faibles et les imbéciles.

Chabrié. — Vous croyez donc que toutes nos anciennes institutions étaient bonnes, quoiqu’elles soient tombées ; mais, actuellement, que voudriez-vous mettre en place de ce qui existe ?

David. — Si Napoléon eût été légitime, il eût résolu le problème.

Chabrié. — Vous voudriez donc du gouvernement impérial ?

David. — Je veux dire que si Napoléon n’avait pas été lié par ses antécédents, si, pour maitriser les révolutionnaires, il n’avait été forcé de donner carrière à son ambition en faisant des guerres perpétuelles, que si, enfin, il eût été donné à un usurpateur de le faire, il eût rétabli en entier les anciennes institutions dont les siennes, sous des noms différents, se rapprochaient, pour le fond, tous les jours davantage. Il n’eût pas eu l’insigne folie de Louis XVIII qui, trouvant que la pièce finissait trop tôt, a voulu la recommencer, et, sans être instruit par le sort de son malheureux