frère, a exhumé la souveraineté du peuple pour la mettre en présence de celle qu’il venait de recouvrer.
Chabrié. — Mais, au fait, quel gouvernement voudriez-vous actuellement ?
David. — Je viens de vous le dire : je désirerais qu’on revînt, avec les améliorations éprouvées par l’expérience, à l’ancienne forme de gouvernement. Je désirerais que des intendants administrassent les provinces, sous le contrôle des assemblées provinciales, qui seraient nommées par les grands propriétaires et les corporations ; que le gouvernement fût décentralisé, et que chaque province restât maîtresse, par l’organe de son assemblée, de régler ses propres affaires. Je voudrais que toutes les places dans l’armée et dans l’administration fussent accordées à la propriété. Je voudrais enfin qu’on en finit avec le gouvernement bavard, et qu’on renvoyât chez eux nos très chers députés, ainsi que cette arlequinade de Chambre des pairs.
Chabrié. — Vous ne voudriez pas de la liberté de la presse ?
David. — Si, mais pour les cartes de visite seulement.