avoir, dans leurs querelles, épuisé le trésor de la république, ont, sans scrupule, dépouillé les églises. Les devants d’autel, les colonnes, les chandeliers ont été fondus pour payer des soldats, alimenter les vices des généraux. Les ornements précieux qui ont été respectés sont menacés d’éprouver, plus tard, le même sort ; pendant la dernière guerre entre Orbegoso et Bermudez, il était question d’enlever aux vierges leurs perles, leurs diamants, etc.
Aréquipa possède un hôpital pour les malades, une maison de fous, et une autre pour les enfants trouvés. Ces trois hospices sont, en général, très mal tenus : j’aurai, ailleurs, occasion de parler de ma visite à l’hôpital ; je suis allée aussi visiter les enfants trouvés, et n’ai pas été plus satisfaite des soins qu’on leur donne que de ceux dont les malades sont l’objet : c’est pitié de voir ces malheureuses petites créatures nues, maigres, dans un état déplorable. On croit remplir les devoirs de la charité en leur fournissant quelques aliments pour soutenir leur chétive existence ; du reste, aucune instruction ne leur est donnée, aucun art ne leur est appris ; aussi ceux qui survivent deviennent-ils des vagabonds, conséquence nécessaire de ce coupable délaissement. Le tour qui sert à introduire, dans