La vie que mènent ces religieuses est des plus pénibles : le matin, elles se lèvent à quatre heures pour aller aux matines ; puis se succèdent, presque sans interruption, une suite de pratiques religieuses auxquelles elles sont tenues d’assister : cela dure jusqu’à l’heure de midi qui les appelle au réfectoire. De midi à trois heures, elles jouissent de quelque repos ; alors recommencent pour elles des prières qui se prolongent jusqu’au soir. De nombreuses fêtes viennent encore ajouter à ces devoirs par les processions et autres cérémonies qu’elles imposent à la communauté : tel est l’aperçu des austérités et des exigences de la vie religieuse dans les cloîtres de Santa-Rosa. La seule récréation de ces recluses est la promenade dans leurs magnifiques jardins, elles en ont trois dans lesquels elles cultivent de belles fleurs qu’elles entretiennent avec un grand soin.
En prenant le voile dans l’ordre des carmélites, les religieuses de Santa-Rosa font vœu de pauvreté et de silence. Quand elles se rencontrent, l’une doit dire : « Sœur nous devons mourir ; « et l’autre répondre : « Sœur, la mort est notre délivrance, » et ne jamais prononcer une parole de plus. Toutefois ces dames par-