Page:Flora Tristan - Peregrinations d une paria, 1838, II.djvu/351

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
347

autel est lui-même extrêmement riche ; les petites chapelles latérales sont charmantes ; chaque chanoine a la sienne. Cette église est bâtie en pierre, et si solidement, qu’elle a résisté aux plus forts tremblements de terre sans être en rien endommagée. Les deux tours, la façade, le perron sont admirables et d’un grandiose rare dans notre vieille Europe, et auquel on ne s’attendrait pas dans une ville du Nouveau-Monde. La cathédrale occupe tout le côté Est de la grande place ; en face est l’hôtel-de-ville. Cette place est le Palais-Royal de Lima ; sur deux de ses côtés règnent des galeries à arceaux, le long desquelles se trouvent les plus belles boutiques en tous genres ; et au centre est une superbe fontaine. À toute heure du jour, elle offre un grand mouvement ; le matin, ce sont les porteurs d’eau, les militaires, les processions, etc. Le soir, beaucoup de monde se promène sur cette place ; on y rencontre des marchands ambulants vendant des glaces, des fruits, des gâteaux, et des baladins y divertissent le public par leurs jeux et leurs danses.

Parmi les couvents d’hommes, le plus remarquable est celui de Saint-François. Son église est la plus riche, la plus coquette, la plus