la tour pour voir la ville à vol d’oiseau. Cette superbe cité, lorsque l’œil plane sur elle, a l’aspect le plus misérable ; ses maisons, non couvertes, font l’effet de ruines, et la terre grise dont elles sont construites a une teinte si sale, si triste, qu’on les prendrait pour les huttes d’une peuplade sauvage ; tandis que les monastères, les nombreuses et gigantesques églises, construits en belle pierre, d’une élévation hardie, d’une solidité qui semble défier le temps, contrastent d’une manière choquante avec cette multitude de masures. On sent instinctivement que le même défaut d’harmonie doit exister dans l’organisation de ce peuple, et que l’époque arrivera où les maisons des citoyens seront plus belles et les édifices religieux moins somptueux. Mon horizon était des plus variés ; la campagne qui entoure la ville est très pittoresque. Dans le lointain, apparaissent le Callao avec ses deux châteaux-forts et l’île Saint-Laurent ; les Andes couvertes de neiges et l’océan Pacifique encadrent le tableau. Quel panorama grandiose ! Mon attente fut tellement déçue dans ma visite à ce couvent, que je ne fus pas tentée d’en voir d’autres. J’y étais allée dans l’espoir d’éprouver ces émotions
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