Page:Flora Tristan - Peregrinations d une paria, 1838, II.djvu/429

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
425

tant le désir de connaître cette partie de l’Amérique, tout en lui laissant voir que mon état de gêne m’empêchait seul de prendre cette voie. Dix fois je fus sur le point de lui demander positivement la somme qui m’était indispensable, tant le goût pour les voyages aventureux est dominant chez moi. Toutefois ma fierté l’emporta : les réponses de mon oncle, relativement à mon projet, me faisaient craindre un refus ; je ne voulus pas m’y exposer.

J’arrêtai mon passage sur le William-Rusthon de Liverpool, qui était attendu et qui devait aller en droite ligne à Falmouth.

Il y avait deux mois que j’étais partie d’Aréquipa, lorsque ce navire arriva au Callao, amenant à son bord la seňora Pencha de Gamarra, accompagnée de son secrétaire Escudero. M. Smith vint m’en donner la nouvelle en m’apportant un paquet de lettres d’Aréquipa dans lesquelles on m’instruisait des événements de la dernière révolution.

Voici le narré succinct de ce qu’on me mandait.

Le seňor et la seňora Gamarra étaient entrés, le 27 avril, à Aréquipa, où les besoins de leur parti