Page:Floupette - Les Déliquescences, 1885.djvu/33

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

pendant tout ce discours, Bornibus n’avait cessé de donner des marques d’agitation extraordinaires. Enfin il éclata : « Floupette, je suis fâché de te le dire, mais ton seringa est à moi. Relis plutôt ma « Pureté Infâme. » « Eh bien, dit Floupette avec bonne humeur, accepte en compensation mes Cyclamens et mes Œgypans. Tu sais que j’en ai un stock considérable et je te soupçonne, entre nous, d’avoir fait quelques petits emprunts à ma réserve. » On se mit à rire, mais Bornibus ne prit aucune part à l’hilarité générale et comme il quittait le café, nous l’entendîmes encore murmurer, d’une voix dolente : « seringa, seringa ».

« Vous savez qu’il est amoureux fou de sa petite cousine, dit tout bas Floupette à l’oreille de son voisin. » Celui-ci, gros garçon frisé, à la mine joviale eut une sorte de haut-le-cœur. « Amoureux ! cela ne m’étonne pas de sa part, c’est une pauvre tête, un cerveau vulgaire. Amoureux ! Il