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quels faits il se fonde pour assurer que les cent huit ans du corbeau sont prouvés par l’observation.

Fontenelle nous raconte tranquillement, car, en ce genre, il avait à peu près le droit de ne s’étonner de rien, l’histoire d’un perroquet qui vécut, dit-il, près de cent vingt ans.

Ce perroquet avait été apporté à Florence, en 1633, par la grande-duchesse de la Rovère d’Urbin, lorsqu’elle y vint épouser le grand-duc Ferdinand ; et cette princesse dit alors que ce perroquet était l’ancien de sa maison : il vécut à Florence près de cent ans.

« Quand on ne lui donnerait, sur les paroles de la grande-duchesse, dit Fontenelle, qu’environ vingt ans de plus, il aurait donc vécu près de cent vingt ans. Ce n’est peut-être pas le plus long terme de la vie de ces animaux ; mais au moins est-il sûr, par cet exemple, qu’ils peuvent aller jusque-là[1]. »

« Le cygne a l’avantage, dit Buffon, de jouir jusqu’à un âge extrêmement avancé de sa

  1. Hist. de l’Acad. des scienc., ann. 1747, p. 57.