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actuelle et à la continuation de la vie, à la nutrition, à l’accroissement de chaque individu ; et, après la dissolution du corps, après sa destruction, sa réduction en cendres, ces molécules organiques, sur lesquelles la mort ne peut rien, survivent, circulent dans l’univers, passent dans d’autres êtres et y portent la nourriture et la vie : toute production, tout renouvellement, tout accroissement par la génération, par la nutrition, par le développement, supposent donc une destruction précédente, une conversion de substance, un transport de ces molécules organiques qui ne se multiplient pas, mais qui, subsistant toujours en nombre égal, rendent la nature toujours également vivante, la terre également peuplée, et toujours également resplendissante de la première gloire de celui qui l’a créée[1]. »

Je laisse bien vite à Buffon le champ de ces spéculations hardies : je ne puis admettre son

  1. Histoire du Bœuf.