C’est au moment où le physique commence à décroître que le moral prend, à son tour, l’empire, s’affermit, se dégage, et donne comme une splendeur nouvelle à la seconde moitié de la vie.
En me plaisant à énumérer tout ce que l’homme, peut se conserver de dons précieux, ce n’est pas que j’oublie le charme heureux des premiers âges.
Eh ! pourquoi faut-il que le moment présent ne puisse jamais être goûté avec tous ses avantages ?
Que la jeunesse, si riche d’avenir, se persuade bien que chaque phase de la vie demande un développement régulier et complet ; que chaque âge a ses bienfaits, réservés à ceux qui savent le respecter ; qu’elle se garde surtout de renoncer à ces douces et nobles vertus, dont Vauvenargues a dit : « Les premiers jours du printemps ont moins de grâce que les vertus naissantes d’un jeune homme. »
On me fait une troisième objection. On n’approuve pas ce titre[1] : De la quantité de vie sur le globe.
Je conviens que ce titre a, en effet, une cer-
- ↑ Voyez, dans le Moniteur du 9 janvier, un article dû à la plume spirituelle de l’un de nos plus habiles critiques, M. Romieu.