Page:Flourens - De la longévité humaine et de la quantité de vie sur le globe (1855).djvu/131

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 127 —

lonyx, ce monstrueux édenté, indiqué pour la première fois à la science par Jefferson, n’était guère moins grand que le mégathérium. Ce monde des espèces perdues avait plus de rhinocéros que nous n’en avons ; il avait plus d’hippopotames, etc., et, avec toutes ces espèces que nous n’avons point, il avait toutes les nôtres ou du moins les analogues de toutes les nôtres.

Il avait les analogues de nos éléphants, de nos rhinocéros, de nos hippopotames ; il avait les analogues de tous nos carnassiers : de nos lions, de nos tigres, de nos hyènes, etc. ; de tous nos ruminants : de notre girafe, de nos cerfs, de nos antilopes ; de tous nos rongeurs, depuis le castor jusqu’au lapin, etc. ; de tous nos pachydermes, depuis l’éléphant, que je viens de nommer, jusqu’au sanglier ; et combien n’avait-il pas de pachydermes que nous n’avons plus ! le palæothérium, l’anoplothérium, le lophiodon, l’anthracothérium, etc. ; il avait jusqu’aux analogues de nos quadrumanes : on a déjà trouvé plus d’un singe fossile. L’homme est le seul de tous les êtres ani-