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II.

FIXITÉ DES FORMES DE LA VIE OU DES ESPÈCES.

On a vu, dans le précédent chapitre, qu’une foule d’espèces ont déjà disparu de la surface du globe. Les espèces disparaissent, cela est certain ; mais ce qui n’est pas moins certain, c’est que, tant qu’elles subsistent, elles subsistent les mêmes. Les espèces sont immuables.

Il y a donc deux faits. Les espèces disparaissent, et les espèces sont fixes.

Je sais bien qu’il s’est trouvé dans tous les temps des naturalistes et des écrivains qui ont soutenu que les espèces changeaient. Mais quelqu’un d’entre eux a-t-il jamais vu une espèce changer ? Depuis deux ou trois mille ans qu’il y a des hommes qui observent et qui écrivent, une espèce quelconque, une seule a-t-elle changé ? une seule s’est-elle transformée en une autre ? Non sans doute.