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l’homme d’aujourd’hui est le même, absolument le même que le squelette de l’homme de l’antique Égypte.

Ainsi donc, depuis deux ou trois mille ans, depuis les observations d’Aristote, depuis les momies conservées d’Égypte, aucune espèce n’a changé. Une expérience qui dure depuis deux ou trois mille ans n’est plus une expérience à faire, c’est une expérience faite : les espèces ne changent point.

À force de combinaisons, d’évaluations, d’études, les naturalistes ont réussi à ramener toute la variété, presque infinie, des formes des animaux à un petit nombre de formes dominantes et principales. En venir là a été l’objet, le grand objet de tous les naturalistes qui se sont occupés de classification, de méthode, depuis Aristote jusqu’à Cuvier, et de ces deux-là particulièrement.

Aristote ramenait toutes les formes des animaux à neuf principales : les oiseaux, les poissons, les cétacés, les quadrupèdes vivipares, les quadrupèdes ovipares, les testacés, les crustacés, les mollusques, et les insectes.