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ses : celle des mammifères, celle des oiseaux, celle des reptiles, celle des poissons, celle des insectes, et celle des vers.

Il nomme excellemment mammifères : les quadrupèdes vivipares, car les mammifères n’ont pas tous quatre pieds, par exemple, les cétacés, qui n’en ont que deux, les singes, qui ont quatre mains et n’ont point de pieds, etc. ; il nomme excellemment reptiles : les quadrupèdes ovipares, qui tous rampent et qui n’ont pas tous quatre membres, par exemple, les serpents, qui n’en ont point du tout[1], etc., etc. ; mais il mêle les cétacés aux poissons, la chauve-souris aux oiseaux ; et, dans sa classe des vers, il jette et confond ensemble les crustacés, les testacés, les mollusques, etc., etc.

Aristote n’avait commis aucune de ces fautes. Il savait très-bien que les cétacés ne sont point des poissons, qu’ils sont vivipares, qu’ils

  1. Ce qui n’a pas trompé Aristote : « Les serpents, dit-il, peuvent être mis à côté du lézard. Ils lui ressemblent presque en tout, en supposant au lézard plus de longueur, et en lui retranchant les pieds. » (Hist. des Anim.)