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pas plus en cela que les causes lentes.

3o Du croisement des espèces. S’il y avait au monde une cause plausible du changement des espèces, cette cause se trouverait sans doute dans le mélange même des espèces entre elles.

Lorsque deux espèces voisines s’unissent ensemble, il résulte de cette union un animal mi-parti des deux, un métis ou mulet. Voilà donc un commencement d’espèce nouvelle : oui, mais cette espèce artificielle n’est pas durable.

Le cheval et l’âne, l’âne, le zèbre et l’hémione, le loup et le chien, le chien et le chacal, le bouc et le bélier, le daim et l’axis, etc., s’unissent et produisent ensemble ; mais les individus nés de ces unions croisées, ces individus mélangés n’ont qu’une fécondité bornée.

On cite quelques exemples de mules qui ont produit avec le cheval ou l’âne ; on n’en cite point de mules qui aient produit avec le mulet.

Les métis de chien et de loup sont stériles dès la troisième génération ; les métis de cha-